Contexte budgétaire
Le projet et le vote du budget de la Sécurité sociale pour 2026 comportent des mesures affectant les prestations sociales et les complémentaires santé. Le texte prévoit notamment une contribution financière des organismes de complémentaires santé et des modalités de revalorisation automatique de certaines prestations.
Augmentation des cotisations des mutuelles
La Fédération nationale de la mutualité française a annoncé des hausses de cotisations moyennes pour 2026 de 4,3 % pour les contrats individuels et de 4,7 % pour les contrats collectifs. Ces niveaux restent supérieurs à la moyenne observée avant la crise sanitaire. Les données mentionnent des augmentations annuelles de l’ordre de 4,7 % en 2023, 8,1 % en 2024 et 6 % en 2025.
Motifs avancés pour la hausse des tarifs
Plusieurs facteurs sont invoqués pour expliquer l’évolution des cotisations : la dynamique des dépenses de santé (une progression mentionnée à +4,4 % par an depuis 2020), le vieillissement de la population, l’augmentation du nombre d’actes médicaux et la concentration de certains soins spécialisés. Par ailleurs, des transferts de charge depuis l’Assurance maladie vers les complémentaires santé sont prévus, et le budget de la Sécurité sociale comporte une contribution exceptionnelle d’un milliard d’euros à la charge des mutuelles.
Impact différencié selon les assurés
L’effet de l’augmentation des cotisations n’est pas identique pour tous les assurés. Les contrats collectifs, pris en charge partiellement par les employeurs, connaissent une hausse moyenne annoncée supérieure à celle des contrats individuels. Des études citées indiquent par ailleurs que le coût moyen des complémentaires est plus élevé pour les personnes âgées : exemples chiffrés rapportent des montants mensuels moyens pour des couples supérieurs à 60 ans et à 70 ans.
Débats relatifs à la contribution et aux marges de manœuvre
Les représentants des mutuelles critiquent le mécanisme fiscal et le niveau de la contribution prévue, qualifiant la mesure d’élément susceptible d’être répercuté sur les cotisations. Ils soulignent aussi les obligations prudentielles imposant aux organismes de rester équilibrés, ce qui limite leur recours à l’endettement. Parallèlement, des voix évoquent des leviers d’économie dans le système de santé, notamment la réduction des actes redondants, la lutte contre la fraude et le renforcement de la prévention.
Revalorisation des prestations sociales gérées par la CAF
Le budget de la Sécurité sociale autorise une revalorisation automatique de certaines prestations sociales. Parmi les aides évoquées figurent le revenu de solidarité active (RSA), l’allocation aux adultes handicapés (AAH), la prime d’activité, l’allocation de rentrée scolaire (ARS) et les allocations familiales. Des montants projetés pour 2026 ont été publiés sous forme d’estimations : le RSA pour une personne seule est indiqué à 652,34 € ; le RSA pour un couple sans enfant à 978,51 € et pour un couple avec deux enfants à 1 369,92 € ; l’AAH est indiquée à 1 042,62 € au maximum. L’ARS est présentée avec des montants différenciés selon l’âge des enfants (par exemple 427,29 € pour les 6-10 ans et 466,49 € pour les 15-18 ans). Pour les allocations familiales et autres aides spécifiques, des fourchettes et montants ont été publiés selon la composition du foyer et les ressources.
Modalité de calcul des revalorisations
La revalorisation automatique de certaines prestations est calculée à partir de l’évolution des prix à la consommation hors tabac sur une période donnée. Pour les revalorisations annoncées, le coefficient est basé sur l’inflation mesurée entre février 2025 et janvier 2026, conformément au Code de la Sécurité sociale.
Effets anticipés et calendrier
Des estimations font état d’une progression générale des aides sociales de l’ordre de 0,9 % pour 2026. Les hausses de cotisations des mutuelles et les revalorisations des prestations sont annoncées dans le calendrier prévu par le budget 2026 de la Sécurité sociale et par les règles de revalorisation automatique. Les discussions parlementaires et les modalités d’application peuvent influer sur le calendrier et la mise en œuvre effective de ces mesures.








