Retour de Jean-Marc Morandini à Europe 1
Jean-Marc Morandini, animateur de 59 ans, a fait son retour le 6 juin 2025 sur Europe 1, une station où il avait officié pendant 13 ans avant d'en être écarté en 2016. Ce retour a lieu malgré plusieurs condamnations judiciaires récentes. Il remplace temporairement Cyril Hanouna pour deux émissions de "On marche sur la tête", sans information sur une éventuelle prolongation de cet intérim. Jusqu'à présent, Eliot Deval assurait la relève le vendredi.
Antécédents judiciaires
Les retours de Jean-Marc Morandini interviennent alors qu'il a été condamné en début d'année par la cour d'appel de Paris. En janvier, il a écopé de 18 mois de prison avec sursis pour harcèlement sexuel impliquant un jeune comédien. Ensuite, en mars, il a été condamné à deux ans de prison avec sursis et 20 000 euros d'amende pour corruption de mineurs concernant trois adolescents entre 2009 et 2016. Morandini a déclaré son intention de se pourvoir en cassation dans ces deux affaires.
Contexte de retour et répercussions
En 2016, Morandini a été mis en retrait d'Europe 1 à la suite d'une enquête des Inrocks, relatant des abus dans les castings d'une web-série. Parallèlement à son retour sur Europe 1, il continue d'animer "Morandini Live" sur CNews. Son recrutement sur i-Télé en 2016, désormais CNews, avait déclenché une grève d'un mois des employés en protestation contre l'ingérence du propriétaire Vincent Bolloré.
Le groupe Lagardère, auquel appartient Europe 1, a été intégré à Vivendi en novembre 2023, un groupe sous l'influence de Bolloré, puis est devenu partie de Louis Hachette Group fin 2024. Cyril Hanouna quittera Europe 1 à la rentrée pour rejoindre M6, avec Pascal Praud comme successeur potentiel.
Réactions et contexte médiatique
Le retour de Morandini s'inscrit dans un contexte de réorganisation des groupes médiatiques français et suscite des critiques en raison de ses antécédents judiciaires. Vincent Bolloré, influent dans le paysage médiatique, est souvent cité pour son soutien envers Morandini. Cette situation soulève des questions sur l'éthique et la dynamique des médias en France.