Approbation du plan opérationnel
Le chef d'état-major de l'armée israélienne (Tsahal), le lieutenant-général Herzi Halevi, a validé un nouveau cadre opérationnel pour la bande de Gaza lors d'une réunion tenue mercredi, sur instructions du cabinet sécuritaire dirigé par le Premier ministre Benjamin Netanyahou. Aucun calendrier précis n'a été communiqué pour sa mise en œuvre.
Objectifs déclarés et doctrine d'emploi
Selon les autorités israéliennes, le plan vise à renforcer le contrôle sécuritaire sur Gaza-ville, principale agglomération du territoire, ainsi que sur des camps de réfugiés adjacents. Les priorités affichées sont la libération de tous les otages israéliens, la neutralisation des capacités du Hamas et la démilitarisation de la zone. Israël indique ne pas vouloir occuper Gaza et envisage une administration civile non israélienne, tout en maintenant un dispositif sécuritaire.
Situation sur le terrain
Au moment de l'annonce, des témoins faisaient état d'une intensification des bombardements aériens et des opérations terrestres dans plusieurs quartiers de Gaza-ville, notamment à Zeitoun et Tal al-Hawa. Des incursions de chars et des frappes d'artillerie ont été signalées, entraînant la destruction d'habitations et de nouvelles vagues de déplacements de population. Selon des sources médicales locales et la Défense civile, plusieurs dizaines de personnes, dont des enfants, ont été tuées lors de frappes récentes, certaines alors qu’elles attendaient une aide humanitaire.
Réactions et diplomatie
Le Hamas a dénoncé une « escalade dangereuse ». Parallèlement, une délégation du mouvement s’est rendue au Caire pour des discussions exploratoires en vue d'une trêve, avec la médiation de l’Égypte, du Qatar et des États-Unis. Au niveau international, les débats demeurent vifs, y compris au Conseil de sécurité des Nations unies, sur les implications humanitaires et sécuritaires de cette nouvelle phase du conflit.
Bilan humain et situation humanitaire
Depuis l'attaque du 7 octobre 2023, environ 1 219 personnes ont été tuées en Israël. À Gaza, les représailles et opérations israéliennes ont causé, selon le ministère de la Santé de Gaza et des sources jugées crédibles par l’ONU, plus de 61 000 décès, majoritairement des civils. Plusieurs agences onusiennes alertent sur un risque de famine généralisée et sur l'effondrement des services essentiels.
Débats internes en Israël
La poursuite et l’extension des opérations nourrissent des débats en Israël, notamment sur la mobilisation des réservistes et la stratégie pour obtenir la libération des otages. Des manifestations, impliquant notamment des familles d’otages et d’anciens officiers, appellent à un accord de cessez-le-feu et à une solution négociée pour les captifs encore détenus à Gaza.
Perspectives
L’approbation du plan marque l’ouverture d’une nouvelle séquence militaire. La situation demeure évolutive, et l’issue dépendra des dynamiques sur le terrain, des négociations en cours et des contraintes humanitaires qui pèsent sur la population civile.