Contexte
La question de la reconnaissance de l'État de Palestine par la France a suscité des discussions à quelques jours d'une conférence organisée aux Nations Unies, co-présidée par la France et l'Arabie Saoudite. Cette conférence vise à relancer une solution pacifique au conflit israélo-palestinien par la reconnaissance d’un État palestinien et à promouvoir un règlement basé sur le concept des « deux États ».
Position de la France
Jean-Noël Barrot, le ministre français des Affaires étrangères, a déclaré que la France est « déterminée » à reconnaître l'État de Palestine. Cependant, il a précisé que la France ne procédera pas seule à cette reconnaissance, soulignant l'importance d'une approche collective. La France cherche à engager un certain nombre de pays et à inclure toutes les parties prenantes, y compris l'Autorité palestinienne et les pays arabes.
M. Barrot a indiqué que bien qu'une décision symbolique puisse être envisageable par la France seule, cela n'est pas considéré comme un choix approprié dans le contexte actuel. En tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, la France estime avoir une responsabilité particulière et souhaite que l'existence de l'État de Palestine devienne plus crédible et possible.
Enjeux Sécuritaires
En outre, le ministre a exprimé la nécessité de traiter la question du désarmement du Hamas comme étant cruciale pour l'avenir de Gaza. Cette dimension sécuritaire est présentée comme un préalable nécessaire pour garantir la paix et la stabilité au Moyen-Orient.
Aide humanitaire à Gaza
Jean-Noël Barrot a aussi critiqué le rôle de la distribution militarisée de l'aide humanitaire à Gaza, où un blocus a été imposé par Israël pendant plus de deux mois. Malgré un assouplissement partiel, la situation humanitaire reste critique, les distributions de nourriture reprenant seulement récemment via la Fondation humanitaire de Gaza, avec le soutien des États-Unis et d'Israël.
Conclusion
La stratégie de la France pour la reconnaissance de l'État de Palestine est d'agir en coordination avec d'autres pays et entités régionales, plutôt que seule. Cette approche vise à renforcer non seulement la viabilité d'un État palestinien reconnu, mais aussi à stabiliser la région en traitant les préoccupations sécuritaires et humanitaires existantes.