Objet et déroulement de la consultation
Une consultation publique organisée par l'Assemblée nationale a recueilli des témoignages et expériences visant à mieux comprendre les freins aux projets de famille. La consultation, ouverte en ligne du 23 octobre au 4 décembre, a rassemblé environ 30 000 participants.
Participants et caractéristiques
Parmi les répondants, une large majorité avait entre 25 et 45 ans et plus de trois quarts étaient des femmes. Une majorité résidait dans des grandes villes ou des villes de taille moyenne. La plupart des contributeurs déclaraient des revenus supérieurs au salaire médian évoqué dans les contributions, estimé autour de 2 200 euros nets.
Freins à la naissance d'un premier enfant
Les réponses ont identifié plusieurs obstacles au premier enfant. Pour 28 % des participants, l'aspect financier lié aux coûts de l'éducation et de l'entretien constitue le principal frein. Dix-huit pour cent ont évoqué des inquiétudes sur l'avenir de la société et 15 % ont signalé des difficultés de conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle. Le rapport de la mission relève que le désir d'enfant demeure présent mais ne se concrétise pas systématiquement en raison de ces facteurs. Le rapporteur de la mission, le député Jérémie Patrier-Leitus, a souligné que la peur d'un déclassement social, financier ou professionnel est un obstacle fréquemment cité.
Freins à l'arrivée d'un enfant supplémentaire
Pour la décision d'avoir un enfant supplémentaire, l'aspect financier apparaît plus fréquemment comme frein principal : 42 % des répondants l'ont mentionné.
Propositions et mesures évoquées par les participants
Parmi les mesures jugées susceptibles d'aider à franchir le pas figurent en priorité des congés parentaux plus longs et mieux rémunérés, ainsi que des politiques publiques favorisant les modes de garde. La consultation a également mis en évidence l'absence de partenaire stable comme facteur pesant sur la décision d'avoir des enfants.
Contexte démographique et implications politiques
La consultation intervient dans un contexte de baisse de la natalité en France. Selon l'Insee, 660 800 nouveaux-nés ont été recensés en 2024, un niveau le plus faible depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et documenté pour la troisième année consécutive. Cette tendance alimente les débats politiques sur les conséquences pour le financement du système de protection sociale et sur les politiques familiales à privilégier.
Suites prévues
Les contributions issues de la consultation doivent alimenter les travaux de la mission d'information. Le rapport de la mission est annoncé pour publication en janvier.








