Contexte et objet de la visite
Le pape Léon XIV a effectué une visite de deux jours au Liban dans le cadre de son premier déplacement international, après une étape en Turquie. Le programme comportait des rencontres officielles et des interventions publiques visant à aborder des questions internes et à promouvoir la réconciliation nationale.
Discours au palais présidentiel
Lors d’un discours prononcé au palais présidentiel, le pape a exhorté les Libanais à « rester » dans leur pays et a appelé les dirigeants à « se mettre au service du peuple avec engagement et dévouement ». Il a insisté sur la nécessité que les autorités et les institutions fassent primer le bien commun sur les intérêts particuliers. Il a également plaidé pour la réconciliation et le travail de mémoire afin de refermer les blessures collectives et favoriser la cohésion sociale.
Accueil et cérémonies
Les autorités libanaises ont institué deux jours fériés à l’occasion de la visite. Le pape a été accueilli avec honneurs : escorte officielle, salves d'honneur et manifestations publiques le long des itinéraires officiels. Des rassemblements ont eu lieu sur les routes menant au palais présidentiel et le convoi a traversé plusieurs quartiers de Beyrouth, y compris la banlieue sud. Des cérémonies liturgiques et des rencontres interconfessionnelles figuraient au programme.
Situation économique et émigration
Le pape a lié son appel à la dégradation économique du pays, amorcée en 2019, et à l'exode de jeunes et de familles. Le centre de recherche Al‑Doualiya a estimé à environ 800 000 le nombre de Libanais ayant émigré entre 2012 et 2024. La population totale du pays est estimée à 5,8 millions d'habitants, incluant plus d’un million de réfugiés syriens. Les intervenants ont souligné que l'émigration constitue un enjeu majeur pour l'avenir démographique et communautaire du Liban.
Questions confessionnelles et politique institutionnelle
Les intervenants ont rappelé le rôle historique des communautés chrétiennes dans la vie politique libanaise et la diminution de leur part relative dans la population au fil des décennies. Le système politique libanais repose sur une répartition confessionnelle du pouvoir. Aucune statistique officielle récente sur la composition confessionnelle n'a été publiée en raison de la sensibilité politique de cette question.
Contexte sécuritaire régional
Pendant la visite, des tensions sécuritaires ont été signalées dans certaines zones frontalières et urbaines traversées par le convoi. Le convoi a emprunté des itinéraires qui avaient été visés par des frappes quelques jours auparavant, provoquant des réactions politiques locales. Des acteurs libanais, dont le Hezbollah, ont diffusé des messages liés au conflit israélo‑palestinien avant et pendant la visite.
Antécédents pontificaux et portée diplomatique
Il s'agissait de la première visite d'un pape au Liban depuis celle de Benoît XVI en 2012. Les interventions pontificales ont insisté sur l'unité, la diversité religieuse et l'importance de préserver les structures publiques et le bien commun. La visite s'inscrit dans la continuité des actions diplomatiques et pastorales du Saint‑Siège envers les autorités et les communautés locales.
Déroulement chronologique (points saillants)
- Fin novembre, après des cérémonies en Turquie, le pape s'est rendu au Liban pour une visite de deux jours.
- À son arrivée, il a prononcé un discours au palais présidentiel appelant au maintien des populations et à la réconciliation.
- Des rencontres publiques et liturgiques ont suivi, ainsi que des déplacements dans la capitale accompagnés de manifestations d'accueil.
Observations finales
La visite a combiné messages pastoraux et références à des enjeux politiques et sociaux nationaux, notamment la crise économique, l'émigration et la nécessité de réformes institutionnelles. Les autorités libanaises ont pris part aux cérémonies officielles et des mobilisations publiques ont accompagné le déplacement.








