Contexte et déroulement du procès
Le procès en appel des viols commis à Mazan se déroulera devant la cour d'assises de Nîmes du 6 au 9 octobre 2025. La durée initialement prévue de sept semaines a été réduite à quatre jours, car seul un des 51 hommes précédemment condamnés a maintenu son appel. Ce procès très médiatisé fait suite à une affaire devenue symbolique des violences sexistes et sexuelles en France.
Les protagonistes
Le principal individu concerné par cet appel est Husamettin D., âgé de 44 ans. En décembre, il avait été condamné à neuf ans de réclusion par la cour criminelle du Vaucluse à Avignon. Durant le procès de première instance, il n'avait pas reconnu les faits, affirmant avoir été invité dans ce qu'il croyait être un contexte libertin. Husamettin D. comparaitra seul et en liberté, en raison d'un mandat de dépôt différé pour des raisons de santé.
Les accusations portent sur des viols répétitifs sur une décennie, orchestrés par Dominique Pelicot, le mari de la victime, Gisèle Pelicot. Dominique Pelicot avait reçu la peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle assortie d'une période de sûreté équivalente à deux tiers de la peine. Il avait décidé de ne pas faire appel et ne sera présent que comme témoin lors de ce procès.
Enjeux et décisions
Sur les 51 condamnés, 17 avaient initialement fait appel, mais 16 se sont désistés, suivant des désistements en vagues successives. Ainsi, seul Husamettin D. est convoqué pour ce nouveau procès, qui est confirmé comme un appel général et non limité au seul ajustement de la peine.
Le parquet avait requis contre Husamettin D. une peine de 12 ans de réclusion. Durant sa déposition lors du premier procès, il avait exprimé son étonnement d’être accusé de viol, expliquant ne pas avoir envisagé que Dominique Pelicot ait pu infliger de tels actes à son épouse.
Suites judiciaires
Outre sa participation en tant que témoin au procès d'appel, Dominique Pelicot demeure sous le coup de la justice pour d'autres affaires sérieuses. Il est actuellement mis en examen par le pôle des affaires "cold cases" de Nanterre et pourrait être jugé pour des faits antérieurs de tentative de viol survenus en 1999 en Seine-et-Marne, ainsi que pour un viol suivi de meurtre commis en 1991 à Paris.
Ce procès en appel suscite un intérêt certain du fait de sa portée symbolique et des implications pour les discussions contemporaines sur les violences faites aux femmes en France et à l'international.