Introduction
En août 2020, Amandine, une adolescente de 13 ans, est décédée à Montblanc, près de Béziers, dans l'Hérault. Elle souffrait de malnutrition sévère et de mauvais traitements, vivant dans des conditions déplorables au sein de sa famille. La mère de l'adolescente, Sandrine Pissarra, 54 ans, et son beau-père, Jean-Michel Cros, 49 ans, sont jugés devant la cour d'assises de l'Hérault pour leur implication dans cette affaire. Le procès a débuté le lundi 20 janvier 2025.
Les Faits
Amandine a été retrouvée morte de faim le 6 août 2020, affichant un poids de seulement 28 kg pour une taille de 1,55 m. Les secours et les enquêteurs ont découvert des preuves de sévices et de manque de soins préalables. La jeune fille aurait été enfermée dans un débarras, souvent nue, et privée de nourriture, tandis que ses frères et sœurs vivaient à l'étage avec leur mère et leur beau-père.
Les témoignages recueillis indiquent qu'Amandine a subi des maltraitances sévères et répétées, allant des punitions physiques à l'humiliation psychologique, jusqu'à son décès. Le diagnostic de cachexie et de multiples infections a confirmé des conditions de vie insoutenables.
Les Accusations
Sandrine Pissarra est accusée d'« actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Elle risque une peine de réclusion à perpétuité. Jean-Michel Cros est, quant à lui, poursuivi pour « privation de soins et de nourriture ayant entraîné la mort », encourant une peine de 30 ans de prison.
Des éléments de l’enquête ont révélé que la mère d'Amandine transposait sa haine de l'ex-compagnon sur sa fille, la privant de toute compassion tout en affichant une façade sociale acceptable. Certaines sources expliquent également que les restrictions imposées par le confinement de la pandémie de Covid-19 ont exacerbé et accéléré le drame vécu par l'enfant.
Le Contexte Légal et Social
Plusieurs procédures judiciaires avaient été ouvertes durant la vie d'Amandine, pointant déjà des soupçons de maltraitance, mais elles n'avaient pas abouti à des mesures de protection adéquates. Ce cas tragique met en lumière des lacunes significatives dans le système de protection de l'enfance, sujet auxquelles plusieurs associations parties civiles, telles que L’Enfant Bleu, espèrent que le procès apportera des réponses.
Conclusion
Le procès de Sandrine Pissarra et Jean-Michel Cros devant la cour d'assises de l'Hérault représente le point culminant d’une affaire choquante de maltraitance infantile, révélant à la fois des aspects criminels graves et des défaillances institutionnelles. L'affaire a mobilisé l'attention sur la nécessité d'améliorer les stratégies de détection et de prévention de la maltraitance infantile.
Notes Sur l'Affaire
La famille d'Amandine, son frère et sa sœur se sont constitués parties civiles, renforçant la complexité émotionnelle et juridique de cette affaire. Le verdict de ce procès largement médiatisé sera attendu avec intérêt, tant par les familles concernées que par la société civile.