Contexte historique de Yarmouk
Le quartier de Yarmouk, situé en banlieue de Damas, en Syrie, est historiquement un camp de réfugiés palestiniens établi dans les années 1950 pour accueillir ceux fuyant la création de l'État d'Israël. Au fil des décennies, Yarmouk est devenu un quartier résidentiel et commercial important, abritant jusqu'à 160,000 personnes avant 2011, selon les Nations Unies.
Impact de la guerre civile syrienne
À partir de 2011, le début de la guerre civile syrienne a transformé Yarmouk en théâtre de conflit. Tenue à divers moments par des groupes rebelles et jihadistes, la zone a subi un siège et des bombardements intensifs par les forces loyalistes de Bachar al-Assad, entraînant une dévastation massive et réduisant la population à quelques milliers d'habitants.
Témoignages des anciens détenus
Parmi les Palestiniens affectés, Mahmoud Khaled Ajaj, un ancien combattant de l'"Armée syrienne libre" et prisonnier, revient dans son quartier après la chute d'Assad, survenue récemment. Ayant été incarcéré sept ans dans la prison de Saydnaya, notoirement qualifiée d'"abattoir humain" par Amnesty International, Mahmoud raconte avoir subi de graves sévices, y compris une injection qui l’a partiellement paralysé. Toutefois, c'est le souvenir de la faim constante qui reste le plus vif pour lui.
Le sort des disparus
Le sort des disparus et des personnes kidnappées est une préoccupation majeure dans un pays épuisé par 13 années de guerre civile causée par la répression des manifestations pro-démocratiques. Cette période de conflit a entraîné la mort de plus de 500,000 personnes.
Le dilemme des enrôlés palestiniens
Les Palestiniens de Yarmouk ont été engagés des deux côtés du conflit, souvent contre leur volonté. Haitham Hassan al-Nada, un Palestinien de 28 ans, en est un exemple. Après avoir déserté l'armée syrienne — arguant qu'en tant que Palestinien, il n'aurait pas dû y être contraint — il fut presque tué par les forces gouvernementales. Gravement blessé, il survécut grâce à sa mère qui l'emmena à l'hôpital, et à son retour à Yarmouk, sa famille, commerçants locaux, l'aida à subvenir à ses besoins.
Ces témoignages soulignent la complexité du statut des Palestiniens en Syrie pendant la guerre civile ainsi que les atrocités commises, laissant une empreinte indélébile sur ceux qui y ont survécu.








