Introduction
Durant la pandémie de Covid-19, les travailleurs dits de la "deuxième ligne" ont été largement reconnus pour leur rôle essentiel dans le maintien de l'économie et des services publics. Toutefois, cinq ans après le début de la pandémie, ces travailleurs semblent être "redevenus des oubliés".
Contexte de la pandémie
Le 13 avril 2020, lors de son adresse aux Français, Emmanuel Macron saluait les travailleurs de la "deuxième ligne", notamment le personnel d'entretien, de sécurité, les caissiers, éboueurs et travailleurs sociaux. Ces professionnels, représentant environ sept millions de salariés répartis sur 17 secteurs, ont vu leur travail mis en lumière et reconnu comme vital durant cette période.
La situation des travailleurs cinq ans après
Revalorisation salariale
Les agents d'entretien n'ont obtenu qu'une augmentation salariale de 2 % sur trois ans, principalement liée à l'indexation des salaires sur l'inflation. Une prime unique de 300 euros brut a été accordée avec difficulté, chaque établissement devant la négocier individuellement. Cette situation souligne un manque persistant de reconnaissance, en dépit des sacrifices effectués pendant la crise sanitaire.
Conditions de travail
Les conditions de travail n'ont pas non plus significativement évolué. La mise en place d'une journée de travail en continu pour les agents publics, idée relancée par Gabriel Attal en 2024, demeure en projet sans avancées substantielles. Les travailleurs de la "deuxième ligne" continuent de subir une reconnaissance insuffisante, malgré leurs efforts quotidiens.
Témoignages des travailleurs
Des témoignages divers illustrent le sentiment général de négligence et de frustration parmi ces travailleurs. Les caissiers, comme Sylvaine du Haut-Rhin, témoignent de leur exposition quotidienne aux risques pendant le confinement, avec peu de changements depuis. Les agents de sécurité, également en première ligne, comme Ahmed, rapportent des conditions de travail difficiles et un impact personnel significatif avec des journées longues et des mises à l'écart par précaution sanitaire.
Conclusion et perspectives
Seule exception notable, le secteur de l'hôtellerie et de la restauration a bénéficié d'une augmentation salariale de 15 % entre 2020 et 2025, en partie pour pallier la pénurie de main-d'œuvre. Toutefois, cette tendance ne reflète pas l'expérience générale des travailleurs de la "deuxième ligne".
Conclusion
Cinq ans après le début de la pandémie, la reconnaissance et les améliorations attendues par les travailleurs essentiels ne se sont pas matérialisées, ramenant ces professionnels à un statut d'invisibilité et de sous-valorisation.








