Contexte de la Manifestation
Le mardi, les salariés d'ArcelorMittal France se sont rassemblés en région parisienne devant le siège social à Saint-Denis pour exprimer leur opposition à un plan social visant la suppression de plus de 600 postes. Ce rassemblement a vu la participation de travailleurs venus de plusieurs sites dont Dunkerque, Florange, Fos-sur-Mer, et Basse-Indre. Le site de Dunkerque est particulièrement menacé, ce qui a motivé une forte mobilisation sur place.
Revendications des Salariés
Les manifestants ont exprimé leur volonté de préserver leurs emplois et de garantir un avenir à l'industrie sidérurgique en France. Une proposition de nationalisation du groupe ArcelorMittal a été discutée comme une solution potentielle pour sécuriser l'avenir de l'industrie sidérurgique française. Le terme "nationalisation" a été fréquemment évoqué durant la manifestation, soutenu notamment par des syndicalistes et certains membres de partis politiques de gauche.
Soutien Politique
Parmi les personnalités politiques présentes, la députée de la France Insoumise, Aurélie Trouvé, a proposé une loi de nationalisation d'ArcelorMittal, affirmant que d'autres pays européens ont déjà adopté de telles mesures. Des appels à la responsabilité ont également été lancés à l'égard du gouvernement français pour qu'il agisse pour conserver ces emplois industriels. Le plan de sauvegarde de l'emploi actuel est jugé inacceptable par les syndicats, qui réclament un arrêt des négociations en cours sur ce plan de restructuration.
La Question de la Décarbonation
Un autre point critique repose sur la décarbonation des sites de production, notamment à Dunkerque. Initialement, un investissement massif de 1,8 milliard d'euros était proposé, incluant plus de 800 millions d'euros d'aides promises par l'État pour décarboner les hauts fourneaux. Cependant, ArcelorMittal a suspendu sa décision d'investissement en fin 2024, argumentant des problèmes de compétitivité de l'acier européen. Cela a également conduit à la suppression de plusieurs emplois liés à la préparation de nouveaux équipements plus écologiques.
Conséquences et Perspectives
Le sort des salariés d'ArcelorMittal est devenu un enjeu national, suscitant diverses réactions dans le milieu politique et social. Les discussions sur la compétitivité de l'industrie sidérurgique en Europe et la nécessité de l'appui du gouvernement sont en cours, tandis que la pression s'accroît pour garantir un avenir durable à ce secteur clé de l'économie française. Les syndicats continuent de demander des conditions économiques viables et équitables pour l'industrie en Europe et appellent à une action rapide des autorités compétentes.