Résumé de l'annonce
Le 1er novembre 2025, le président des États‑Unis a annoncé, sur sa plateforme de communication, qu'il avait demandé au département de la Défense de se préparer à une éventuelle action militaire au Nigeria si le gouvernement nigérian ne mettait pas fin à ce qu'il a qualifié de « meurtres de chrétiens ». Il a également menacé de suspendre toute aide bilatérale au pays.
Mesures et déclarations officielles
Le chef de l'exécutif américain a indiqué avoir inscrit le Nigeria sur la liste des « Country of Particular Concern » (pays particulièrement préoccupants) en matière de liberté religieuse, estimant que le christianisme y faisait face à une « menace existentielle ». Il a ordonné au département de la Défense de se préparer à une intervention et a menacé de cesser toute aide si les autorités nigérianes n'agissaient pas.
Le secrétaire à la Défense a déclaré publiquement que le Pentagone se préparait « à passer à l'action » en cas d'inaction des autorités nigérianes.
Réactions des autorités nigérianes
Le président nigérian a contesté la caractérisation du pays comme intolérant sur le plan religieux, estimant qu'elle ne reflétait pas la réalité nationale. Le gouvernement d'Abuja a rejeté les accusations de persécution ciblée des chrétiens et a sollicité un soutien international accru pour faire face aux défis sécuritaires généralisés.
Contexte sécuritaire au Nigeria
Le Nigeria est confronté à plusieurs formes de violence armée réparties selon les régions : dans le nord‑est, une insurrection djihadiste menée par Boko Haram et des factions affiliées à l'État islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP) ; dans le centre, des affrontements récurrents entre éleveurs et agriculteurs liés à la concurrence pour l'accès aux terres ; et dans le nord‑ouest, des groupes criminels dits « bandits » responsables d'attaques de villages, d'enlèvements et de pillages.
Ces violences ont causé un nombre élevé de victimes et de déplacés. Des estimations sur l'insurrection dans le nord‑est font état de plus de 40 000 morts et de plus de deux millions de personnes déplacées depuis 2009.
Débat sur la dimension religieuse et l'ampleur des violences
Des élus et des associations, notamment aux États‑Unis, ont dénoncé des violences ciblées contre des chrétiens, certains qualifiant la situation de « génocide ». D'autres analyses relativisent la dimension strictement religieuse des violences, soulignant que celles‑ci touchent des populations de confessions diverses et reposent aussi sur des causes économiques, territoriales et criminales.
Les bilans et les classifications diffèrent selon les sources et les périodes ; des analystes mettent en garde contre des attributions hâtives basées sur des données fragmentaires.
Enjeux diplomatiques et pistes d'évolution
L'annonce a provoqué une montée des tensions diplomatiques entre Washington et Abuja. Elle soulève des questions sur les modalités possibles d'une coopération militaire ou sécuritaire, la nature de l'aide étrangère et la manière de distinguer violences communautaires, criminalité organisée et actions d'organisations armées djihadistes.
Les développements à court terme incluent les réponses officielles des États‑Unis et du Nigeria, les décisions relatives à l'aide bilatérale et toute action concrète annoncée par le Pentagone. À moyen terme, la situation mettra en lumière les modalités de coordination internationale pour la protection des civils et la prévention des violences intercommunautaires.








