Contexte des attaques
Mi-avril, la France a été témoin d'une série d'attaques perpétrées contre des prisons et des agents pénitentiaires. Ces actes incluaient des incendies de véhicules de personnel, des tirs de mortiers d'artifices sur les prisons, et même des tirs d'armes à feu. Le tout a débuté le 13 avril avec l'apparition du tag "DDPF" (Défense des prisonniers français) près de sept voitures brûlées à l'Ecole nationale de l'administration pénitentiaire à Agen.
L'enquête et les arrestations
Une vaste enquête a été menée par la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), avec l'analyse de millions de données téléphoniques. Les attaques ont d'abord été soupçonnées de liens avec la criminalité organisée, notamment le narcobanditisme marseillais. Parmi les suspects figure un individu de 24 ans, créateur présumé d'un compte Telegram intitulé "DDPF", et lié à l'organisation criminelle DZ Mafia.
Les suspects
Vingt et une personnes, âgées de 15 à 37 ans, ont été arrêtées et mises en examen pour ces actes de violence. Parmi eux se trouvent deux mineurs et plusieurs jeunes gens connus pour leur implication dans diverses formes de criminalité organisée. Trois des individus étaient déjà en détention provisoire pour des infractions variées.
Une influenceuse de Metz, âgée de 24 ans et suivie par 70 000 abonnés sur TikTok, a été mise en examen pour avoir diffusé des appels à la violence sur les réseaux sociaux, contribuant à la généralisation des attaques.
Procédures judiciaires et détentions
La plupart des suspects ont été placés en détention provisoire, sur décision d'un juge des libertés et de la détention. L'avocat de l'un des accusés souligne le besoin d'une clarification détaillée des responsabilités dans cette affaire médiatisée. Les avocats des suspects soulignent également un traitement jugé sévère et s'interrogent sur les intentions réelles derrière les actes violents.
Conclusion des autorités
Au terme des investigations, la possibilité que ces attaques aient été motivées par des idéologies radicales ou impliquées dans une entreprise terroriste a été écartée. Les investigations confirment l'implication de la grande criminalité organisée, ce qui a été corroboré par la présence de connections avec le narcotrafiquantisme et des méthodes de communication cryptées pour planifier et exécuter les attaques. Les autorités continuent de travailler afin de démêler toute l'étendue du réseau impliqué dans ces violences.