Introduction
Le 17 décembre 2025, les musiques électroniques ont été inscrites à l'inventaire du Patrimoine culturel immatériel français, étape préalable à une éventuelle candidature au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco.
Définition et portée du patrimoine immatériel
Le patrimoine culturel immatériel regroupe les pratiques culturelles et sociales transmises de génération en génération, notamment les musiques et danses, les savoir-faire artisanaux et culinaires, les jeux et sports traditionnels et les connaissances liées à la nature.
Inscription des musiques électroniques
L'inscription couvre un ensemble de pratiques et d'expressions liées aux musiques électroniques, depuis l'apparition d'instruments électroacoustiques tels que les Ondes Martenot jusqu'aux mouvements contemporains désignés sous l'appellation « French Touch ». Cette inscription constitue la première étape officielle prévue pour déposer une candidature auprès de l'Unesco.
En juin, le président de la République s'était déclaré favorable à une candidature de la « French Touch » à l'Unesco. La ministre de la Culture, Rachida Dati, a indiqué que les musiques électroniques avaient leur place dans le patrimoine immatériel national. Le ministère de la Culture a également mis en place un label destiné aux clubs, qualifiés par le ministère de lieux d'expression artistique et de fête.
Autres éléments inscrits simultanément
Parmi les quatorze éléments nouvellement inscrits à l'inventaire national figurent la haute couture parisienne, le Debaa des femmes de Mayotte (art chanté et dansé), les quadrilles créoles de Guadeloupe, les comices agricoles du Doubs, le Chjam’è rispondi (joutes poétiques de Corse) et la Démoscène, mouvement de création numérique populaire.
La mention de la haute couture parisienne concerne un nombre limité de maisons répondant à un cadre spécifique, parmi lesquelles sont cités Chanel, Dior, Balenciaga et Givenchy.
Réactions et position des acteurs
Tommy Vaudecrane, président de Technopol (association de promotion des musiques électroniques et organisatrice de la Techno Parade), a salué l'inscription et a rappelé les controverses passées qui ont entouré cette musique. Sidney Toledano, président de la Chambre syndicale de la couture, a souligné que l'inscription reconnaissait un savoir-faire lié aux maisons concernées.
Contexte national et international
La France avait déjà inscrit ou soutenu l'inscription de pratiques culturelles auprès de l'Unesco, notamment la baguette de pain, l'équitation de tradition française, les parfums de Grasse, les fest-noz bretons, la musique gwoka de Guadeloupe et le chant maloya de La Réunion.
Perspectives
L'inscription nationale ouvre la voie à une candidature au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco pour les musiques électroniques. Les démarches ultérieures suivront les procédures prévues par le ministère de la Culture et les instances internationales compétentes.








