Contexte météorologique
À partir du 12 novembre 2025, une configuration atmosphérique a provoqué une remontée d'air chaud vers l'Europe, favorisée par l'advection d'une masse d'air froid d'origine nord-américaine. Cette dynamique, associée à la présence d'une dépression nommée Claudia en liaison avec un anticyclone, a instauré un flux de sud persistant, propice au transport de poussières issues du Sahara vers la France.
Transport des poussières et effets observables
Le transport atmosphérique a généré des dépôts de poussières minérales visibles sur les surfaces exposées (pare-brise, fenêtres, toits) et a donné au ciel une teinte ocre et un aspect voilé. L'épisode a pu durer jusqu'au samedi suivant son déclenchement. Des valeurs de températures exceptionnellement élevées pour la saison ont été relevées localement, avec des maxima proches de 25 °C dans certaines zones du Sud-Ouest.
Le Sahara est à l'origine chaque année de dizaines à plusieurs centaines de millions de tonnes de poussières minérales susceptibles d'être soulevées et transportées sur de longues distances par les vents avant de retomber en dépôts locaux.
La perturbation a par ailleurs été associée à des précipitations intenses dans des zones du sud-ouest de l'Europe (îles Canaries, Portugal, ouest de l'Espagne), en lien avec la dynamique des circulations atmosphériques décrites.
Risques sanitaires
Les particules de grande taille issues du sable désertique se déposent rapidement et ne pénètrent pas profondément dans l'appareil respiratoire. En revanche, une fraction dite grossière (PM10, diamètre inférieur à 10 micromètres) peut rester en suspension et être inhalée : ces particules sont susceptibles d'atteindre les voies respiratoires et, en concentrations élevées, d'entraîner ou d'aggraver des symptômes respiratoires.
Les nuages de poussière peuvent contenir, en outre, des éléments biologiques (pollen, spores, micro-organismes) et des polluants atmosphériques récupérés lors du transport. L'exposition peut favoriser des manifestations allergiques, des irritations oculaires, nasales et pharyngées, et déclencher des crises d'asthme chez les personnes sensibles.
Recommandations et mesures à prendre
Pour les personnes fragiles, ayant des antécédents respiratoires ou cardiaques, il est recommandé de :
- consulter un professionnel de santé en cas de gêne ou d'aggravation des symptômes ;
- limiter la durée et l'intensité des sorties ;
- éviter les zones de trafic routier et les exercices physiques intenses en extérieur.
Pour l'ensemble de la population :
- surveiller les bulletins météorologiques et les indices de qualité de l'air diffusés par les organismes compétents (réseaux Atmo régionaux, Airparif selon les zones) ;
- adapter les activités extérieures en fonction des recommandations sanitaires ;
- protéger les yeux et les voies respiratoires si nécessaire (lunettes, masques adaptés).
Les autorités locales et les agences de surveillance de la qualité de l'air peuvent émettre des recommandations spécifiques et, le cas échéant, déclencher des mesures de gestion locale de la pollution atmosphérique.
Conclusion
L'épisode du 12 novembre 2025 illustre la capacité des poussières sahariennes à affecter la qualité de l'air en France et à générer des effets météorologiques et sanitaires notables. Une vigilance adaptée et le suivi des informations officielles permettent de limiter l'impact sur les populations les plus vulnérables.








