Contexte et Impact du Cyclone Chido
Le cyclone Chido a frappé l’île de Mayotte, provoquant des destructions importantes, notamment dans le bidonville de Kawéni situé à Mamoudzou. Kawéni est considéré comme le plus grand bidonville de France, avec une population estimée à environ 20 000 habitants.
Évaluation des Pertes Humaines
Dans les jours suivant le passage du cyclone, les autorités locales avaient exprimé des inquiétudes quant au nombre potentiel élevé de morts, le préfet de Mayotte déclarant qu'il pourrait y avoir plusieurs centaines, voire des milliers de décès. Cependant, un premier bilan officiel a fait état de 35 morts et environ 2 400 blessés. De nombreux habitants, dont ceux interrogés par l'AFP, ont contesté ces chiffres alarmants, affirmant que seules quelques victimes étaient à déplorer dans leur quartier.
Réactions Locales et Enquête
Des figures locales telles que le doyen de la mosquée du Vendredi, Bilal Ousseni, ont déclaré avoir fait des constats personnels, indiquant un nombre très réduit de victimes. L'imam Hafidh Houmadi a également confirmé que les habitants étaient plus préoccupés par la reconstruction que par le décompte des morts. Cela a créé une certaine confusion et des chiffres discordants autour du bilan exact des victimes.
Reconstruction et Défis
Avec de nombreuses maisons en ruines, les habitants de Kawéni ont rapidement commencé à se consacrer à la reconstruction. Cependant, ils font face à des obstacles, notamment le manque de matériel de construction et les coûts croissants des matériaux tels que la tôle. Les habitants expriment le souhait de reconstruire en dur pour résister aux futures intempéries, une demande qui tarde à recevoir des réponses officielles.
Analyse des Divergences
L'écart entre les déclarations initiales des autorités et les observations locales a soulevé des questions sur la précision des chiffres annoncés. Ce décalage met en lumière les défis auxquels sont confrontées les régions marginalisées en termes de communication et de statistique lors de catastrophes majeures. Les rumeurs et les spéculations ont également été exacerbées par la diffusion d’informations par des politiciens locaux et sur les réseaux sociaux, soulignant le besoin crucial de clarté et de transparence de la part des autorités pour éviter la désinformation.
