Contexte et Condamnation
Nicolas Sarkozy, ancien président de la République française (2007-2012), a été condamné en décembre 2024 à trois ans de prison, dont un an ferme à purger sous bracelet électronique. Cette condamnation découle de l'affaire des écoutes, aussi connue sous le nom de l'affaire Bismuth, dans laquelle Sarkozy a été reconnu coupable de corruption et de trafic d'influence. Le dispositif électronique lui a été posé le 7 février et lui imposait de rester chez lui en dehors de certaines créneaux horaires préalablement accordés.
Libération conditionnelle
En raison de son âge, 70 ans, Sarkozy a pu demander une libération conditionnelle avant d'avoir purgé la moitié de sa peine. Cette possibilité, offerte par la loi pour les détenus de plus de 70 ans, a été sollicitée par Nicolas Sarkozy le 16 avril 2025. Le juge d'application des peines (JAP) a donné un avis favorable à cette requête le 12 mai 2025, et la libération est entrée en vigueur deux jours plus tard, le 14 mai.
Conditions de la libération
Sous ce régime de libération conditionnelle, Sarkozy doit respecter plusieurs restrictions. Il est dans l'obligation de solliciter l'autorisation du JAP pour tout déplacement de plus de 15 jours ou à l'étranger. Il doit également se conformer aux convocations du juge et recevoir les visites du service pénitentiaire d'insertion et de probation.
Après le retrait
Après le retrait de son bracelet, l'entourage de Nicolas Sarkozy a indiqué qu'il travaillait à nouveau dans son bureau parisien. Ce développement se déroule à un moment où d'autres affaires judiciaires, telles que les soupçons de financement libyen de sa campagne électorale de 2007, continuent de le concerner. Le verdict dans cette affaire est attendu pour le 25 septembre 2025.
Réactions et Conséquences
La décision de libération conditionnelle de Nicolas Sarkozy a suscité diverses réactions. Son avocate, Me Jacqueline Laffont-Haïk, a indiqué que cette libération était "strictement conforme à la loi". Elle a également rappelé que cette mesure aurait pu être mise en œuvre dès le premier jour conformément à la législation en vigueur.
Dans le cadre de ses condamnations passées, Sarkozy continue de contester certaines décisions, notamment devant la Cour européenne des droits de l'homme, et reste impliqué dans d'autres procès en cours.