Résumé
Un séisme de magnitude 6 a frappé l’est de l’Afghanistan dans la nuit du 31 août au 1er septembre 2025. Les autorités afghanes et des organisations internationales ont publié des bilans faisant état de plus de 2 200 morts et d’environ 3 600 blessés. Les opérations de recherche et de secours se poursuivent dans plusieurs provinces montagneuses.
Localisation et caractéristiques sismiques
Les principaux dégâts ont été signalés dans les provinces orientales de Nangarhar, Kunar et Laghman, à la frontière avec le Pakistan. Les agences sismologiques ont localisé l’épicentre à environ vingt kilomètres à l’est de la ville de Jalalabad, à une faible profondeur estimée entre 8 et 10 km. Le séisme a été suivi d’au moins sept répliques, dont une enregistrée à magnitude 5,6.
Bilan humain et dégâts matériels
Les autorités locales ont confirmé un bilan consolidé de plus de 2 200 morts et d’environ 3 600 blessés. Les destructions sont importantes : environ 7 000 habitations ont été détruites ou gravement endommagées. Les opérations de fouille ont permis la découverte de centaines de corps dans des maisons effondrées, ce qui laisse craindre une aggravation du bilan.
Des pertes de bétail, des dégâts aux récoltes et des dommages aux infrastructures locales ont également été signalés, aggravant la vulnérabilité des populations affectées.
Répliques, conditions météorologiques et risques sanitaires
La succession de répliques a compliqué l’accès aux zones sinistrées et accru les risques pour les personnes présentes sur les pentes. Des épisodes de pluie ont été signalés, favorisant glissements de terrain et éboulements, et rendant plus difficiles les opérations de secours.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a alerté sur le risque d’épidémies et a lancé un appel de fonds pour répondre aux besoins sanitaires et logistiques urgents.
Accès, opérations de secours et contraintes logistiques
Des glissements de terrain ont coupé ou gravement endommagé des voies d’accès vers des villages isolés, limitant l’acheminement terrestre de l’aide. Des hélicoptères ont été mobilisés pour évacuations et livraison d’aide d’urgence. Les opérations de recherche et de secours mobilisent autorités locales, agences des Nations unies, ONG et volontaires.
Plusieurs organisations humanitaires disposent de tentes et de fournitures prêtes à être déployées, mais leur accès aux zones les plus touchées reste entravé par l’état des routes et des conditions météorologiques.
Aide internationale et appels de financement
Plusieurs acteurs internationaux ont annoncé des contributions ou de l’assistance. L’ONU a débloqué un fonds d’urgence de 5 millions de dollars et l’OMS a lancé un appel de 4 millions de dollars pour les besoins sanitaires. Des pays et institutions ont annoncé des aides financières et matérielles, dont des contributions annoncées par la Chine et des engagements de l’Union européenne et de certains États membres.
Les agences humanitaires soulignent que des coupes budgétaires et des restrictions de financement récentes ont réduit les capacités d’intervention internationales, limitant la marge de manœuvre pour une réponse à grande échelle.
Contexte et enjeux
La région touchée se trouve proche de la jonction des plaques eurasienne et indienne, un secteur sismiquement actif ayant connu plusieurs séismes marquants au XXe et XXIe siècles. L’Afghanistan présente des contraintes structurelles pour la réponse humanitaire : infrastructures limitées, zones isolées et ressources budgétaires restreintes.
Les besoins immédiats comprennent abris, eau, nourriture, soins médicaux et assainissement, ainsi que la prise en charge des blessés et des inhumations selon les pratiques locales. La coordination de l’aide, la sécurisation des itinéraires d’acheminement et le suivi des populations déplacées sont des enjeux majeurs.
Situation en cours
Les opérations de secours et d’évaluation se poursuivent. Les bilans pourraient évoluer à mesure que l’accès aux zones isolées sera rétabli et que les opérations de recherche s’achèveront. Les autorités locales, les agences de l’ONU et les organisations humanitaires maintiennent des appels à soutien pour répondre aux besoins identifiés.