Contexte
Pauline Hanson est sénatrice et membre du parti One Nation, parti politique connu pour ses positions hostiles à l'immigration. One Nation disposait de quatre sièges au Parlement au moment des faits. Hanson a présenté à plusieurs reprises des propositions visant à interdire le port de vêtements couvrant entièrement le visage en public.
Déroulement de l'incident
Le 24 novembre 2025, lors d'une séance du Sénat australien, Pauline Hanson a tenté de présenter un projet de loi visant à interdire le port du voile intégral. Les parlementaires ont empêché la présentation de ce texte. Quelques minutes après, elle est revenue au Sénat vêtue d'une burqa et s'est assise dans l'hémicycle. Hanson a refusé de retirer la burqa lorsque des objections ont été soulevées.
La séance du Sénat a été suspendue après ces événements. Une motion visant à suspendre la sénatrice a été déposée.
Réactions et propos des parlementaires
Plusieurs parlementaires ont qualifié le geste de Hanson d'irrespectueux et de raciste. Larissa Waters, cheffe du parti Australian Greens au Sénat, a déclaré que cet acte constituait un « doigt d'honneur aux personnes croyantes » et l'a jugé « extrêmement raciste et dangereux ». La ministre des Affaires étrangères, Penny Wong, a estimé que le comportement était « irrespectueux » et rappelé que les représentants politiques doivent agir avec dignité envers des personnes de différentes confessions et origines.
D'autres sénateurs ont demandé des sanctions disciplinaires et débattu de la conduite appropriée pour un membre du Parlement.
Antécédents et déclarations antérieures
Il s'agit de la deuxième fois que Pauline Hanson porte un voile intégral au Sénat : elle avait déjà revêtu une burqa dans l'hémicycle en 2017 pour illustrer des préoccupations de sécurité liées au port de ce vêtement. En 2016, Hanson avait déclaré que l'Australie risquait d'être « submergée par les musulmans », propos qui ont été largement cités dans le débat public et politique.
Situation législative et politique
Le projet de loi présenté par Hanson avait été bloqué avant l'incident. L'incident a relancé les débats sur la place des signes religieux et des interdictions de couvre-visages dans l'espace public, ainsi que sur le comportement des représentants élus au sein des assemblées parlementaires.








