Contexte et enjeux actuels
La Nouvelle-Calédonie, territoire français d'outre-mer, est confrontée à une crise institutionnelle, économique et sociale aiguë. Les enjeux concernent principalement les relations institutionnelles entre le territoire et la France, les perspectives économiques ainsi que les tensions sociétales locales. Cette situation s'est notamment exprimée par des émeutes survenues à partir de mai 2024, ayant entraîné des pertes humaines et des dégâts matériels considérables.
Conditions ayant nécessité un sommet
Entre 2018 et 2021, trois référendums se sont tenus pour déterminer l'autonomie future de la Nouvelle-Calédonie, chacun confirmant le maintien du territoire dans la République française. Le dernier scrutin, en 2021, a été marqué par un boycott des indépendantistes, ce qui a figé la situation politique de l'archipel. Les événements de mai 2024 ont accentué la nécessité d'un dialogue renouvelé, d'autant que des tentatives de médiation en mai 2025, orchestrées par le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, se sont avérées infructueuses.
Organisation et objectif du sommet
Le président Emmanuel Macron a décidé, dans ce contexte de tensions prolongées et d'absence de consensus clair, d'organiser un sommet débutant le 2 juillet 2025. Ce rassemblement, placé sous la présidence de M. Macron et la coordination du ministre Manuel Valls, réunira les élus locaux, les représentants des partis politiques et des forces économiques et sociales de la Nouvelle-Calédonie.
L'objectif déclaré est d'examiner attentivement les lourdes questions institutionnelles tout en abordant les enjeux économiques et sociétaux, dans l'idée d'établir un cadre stable et durable pour l'avenir du territoire.
Déroulement prévu et participation
Les discussions sont prévues pour se prolonger aussi longtemps que nécessaire afin de garantir la profondeur des échanges. Les détails logistiques, comme le lieu exact des rencontres, n'ont pas encore été précisés. En outre, bien que le souhait ait été exprimé par certaines figures politiques françaises, comme Marine Le Pen, de participer aux discussions, la configuration actuelle semble ne pas inclure ce type de participation externe aux principaux dirigeants politiques locaux. Le FLNKS, une coalition des mouvements indépendantistes calédoniens, devrait confirmer ou non sa participation à brève échéance.
Enfin, le sommet vise également à répondre aux critiques formulées à l'encontre des processus référendaires antérieurs, jugés inadaptés à la culture locale par le gouvernement central, et à proposer un "projet nouveau" pour le territoire.