Le 22 octobre 2025, Les Républicains (LR) ont annoncé la suspension de six membres ayant accepté des fonctions dans le gouvernement de Sébastien Lecornu. La décision a été prise lors d'un bureau politique réuni le même jour et approuvée par un vote.
Contexte
La mesure intervient après une recomposition gouvernementale provoquée par le départ de Bruno Retailleau. Dans la journée précédant le bureau politique, six responsables de LR ont indiqué s'être mis en retrait de leurs fonctions au sein du parti tout en maintenant leurs responsabilités ministérielles.
Décision du parti
Le bureau politique de LR a voté la suspension de ces six ministres. La proposition avait été présentée par le secrétaire général Othman Nasrou. Le communiqué du parti a estimé que "demeurer au sein de ce gouvernement reviendrait à se fondre dans le macronisme, en renonçant à l'indépendance et aux convictions qui fondent notre engagement". Une première version du communiqué indiquait à tort que les ministres n'étaient "plus membres" du parti ; cette mention a été retirée dans une version ultérieure.
Ministres concernés
Les six ministres visés sont :
- Annie Genevard, ministre de l'Agriculture
- Rachida Dati, ministre de la Culture
- Philippe Tabarot, ministre des Transports
- Vincent Jeanbrun, ministre chargé du Logement
- Sébastien Martin, ministre de l'Industrie
- Nicolas Forissier, ministre du Commerce extérieur
Ces responsables ont déclaré leur retrait des fonctions partisanes tout en affirmant leur attachement au parti.
Réactions et divisions internes
La décision a suscité des oppositions au sein du parti. Plusieurs cadres et élus, dont Jean-François Copé, Laurent Wauquiez et Xavier Bertrand, se sont prononcés contre une exclusion pure et simple. La direction a présenté la suspension comme une solution intermédiaire entre l'absence de sanction et l'exclusion.
Conséquences organisationnelles
À la suite de la décision, LR a annoncé des changements internes, notamment la nomination du sénateur Roger Karoutchi à la présidence de la commission d'investiture, avec Patrick Hetzel et Nadine Morano comme vice-présidents. Les ministres suspendus se voient privés de certaines responsabilités internes et ne peuvent pas se prévaloir de leur appartenance au mouvement tant que la suspension est en vigueur.
Situation en attente
La suspension n'est pas une exclusion définitive. La procédure disciplinaire suit son cours et les suites dépendront des décisions ultérieures des instances du parti. L'annonce souligne des désaccords sur la stratégie et la participation gouvernementale, sans résolution immédiate des tensions.








