Contexte
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a reçu, à l’Hôtel de Matignon, le 24 septembre 2025, les huit organisations qui composent l’intersyndicale : CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires. La réunion intervenait après une journée nationale de mobilisation le 18 septembre et faisait suite à un ultimatum posé par les syndicats visant à obtenir des engagements sur le budget et des mesures sociales.
Déroulement de la rencontre
La rencontre a duré un peu plus de deux heures. Outre le Premier ministre, plusieurs ministres étaient présents ; certains avaient annoncé leur démission avant la réunion. À l’issue des échanges, les représentants syndicaux ont estimé que le gouvernement n’avait pas apporté de réponses claires à leurs demandes.
Revendications syndicales
Les organisations ont réitéré leurs demandes de ruptures en matière de justice fiscale et de protection sociale. Parmi leurs principales revendications figurent l’abandon d’un recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, la suspension ou l’abrogation de la réforme des retraites de 2023, la non-application d’un gel des prestations sociales, le retrait d’une éventuelle nouvelle réforme de l’assurance-chômage, l’opposition au doublement des franchises médicales et l’arrêt des suppressions prévues d’emplois dans la fonction publique.
Position du gouvernement et suites proposées
Le Premier ministre a demandé davantage de temps pour finaliser les arbitrages budgétaires. Il a proposé d’organiser des bilatérales avec les organisations syndicales et a indiqué qu’il ne souhaitait pas « passer en force », privilégiant la concertation.
Appel à la mobilisation et réactions
Les syndicats ont annoncé, sous réserve de validation par leurs instances, l’organisation d’une journée de grève et de manifestations le 2 octobre 2025. Des organisations patronales, des formations politiques et d’autres acteurs ont fait savoir qu’ils pourraient se positionner par rapport à cette journée. Certains responsables ont enfin commenté la marge de manœuvre politique du gouvernement et la nécessité d’un partage des efforts pour le financement des politiques publiques.