Résumé des démarches annoncées
La défense de Tariq Ramadan a annoncé le lancement de nouvelles actions judiciaires en Suisse et en France, en se fondant sur plusieurs expertises produites par son équipe. Les avocats estiment que ces éléments peuvent avoir une incidence sur les procédures pénales qui ont conduit le prévenu devant les juridictions suisses et françaises.
Contexte judiciaire
Tariq Ramadan a été condamné en Suisse à trois ans de prison, dont un an ferme, pour viol d'une femme identifiée sous le prénom d'emprunt « Brigitte ». Parallèlement, il a été renvoyé devant la cour criminelle départementale de Paris pour des faits de viols concernant trois femmes, dont une plaignante désignée par le pseudonyme « Christelle ». Le procès en France est programmé du 2 au 20 mars devant cette cour.
Nouveaux éléments présentés par la défense
La défense indique disposer d'expertises en stylométrie, en linguistique assistée par ordinateur, ainsi que d'expertises médicales et informatiques. Selon la représentation de la défense :
- l'une des expertises conclurait que la plaignante suisse qui l'accuse de viol aurait été l'auteure de messages annonçant qu'une "torpille" était en préparation contre Tariq Ramadan ;
- une autre expertise attribuerait à l'une des plaignantes du dossier français des messages évoquant la mise en place d'un piège contre lui.
Tariq Ramadan a déclaré lors d'une conférence de presse qu'il se considérait innocent et que ces expertises renforçaient sa position.
Mesures judiciaires envisagées par la défense
En Suisse, Me Yaël Hayat a fait part de son intention de déposer une demande de révision de la condamnation. En France, Me Pauline Baudu-Armand a annoncé la régularisation d'une demande de « supplément d'information » destinée à relancer les investigations à la lumière des expertises évoquées. Selon cette avocate, le dossier est, en l'état, incomplet.
Réactions des parties civiles
Les avocats représentant deux des plaignantes en France ont indiqué qu'ils attendent l'audience criminelle afin que leurs clientes puissent être entendues dans un débat qu'ils appellent à l'absence de sensationnalisme. Les conseils de la plaignante désignée « Brigitte » ont qualifié les démarches de la défense de "manœuvre pathétique et désespérée" et ont rappelé que, selon eux, la culpabilité de M. Ramadan avait été établie après des années d'enquête et de débats judiciaires.
Situation procédurale actuelle
La défense poursuit des voies de contestation en Suisse et prépare des demandes complémentaires en France, tandis que les procédures pénales en cours continuent de suivre le calendrier judiciaire déjà fixé. Les prochains rendez-vous judiciaires permettront d'éclairer l'impact des expertises évoquées par la défense.