Résumé
Le président des États-Unis a annoncé vouloir « régler la criminalité » à Chicago via le déploiement de forces fédérales, affirmant que la ville est « la plus dangereuse du monde, de loin ». Ses déclarations ont été publiées sur sa plateforme Truth Social.
Déclarations du président
Sur Truth Social, le président a indiqué qu'il interviendrait « comme je l’ai fait à Washington » et a déclaré que Chicago était « la capitale mondiale du meurtre ». Il a également avancé des chiffres concernant un week-end récent, affirmant qu'« au moins 54 personnes se sont faites tirer dessus pendant le week-end, huit ont été tuées ». Il a évoqué la possibilité d'envoyer des policiers fédéraux et des militaires, y compris des réservistes de la Garde nationale, dans plusieurs villes.
Déploiements fédéraux antérieurs et menacés
L'administration a déjà déployé des forces fédérales à Los Angeles en juin et à Washington depuis la mi-août. Les autorités fédérales présentes à Washington comprennent des soldats armés et des véhicules blindés qui patrouillent notamment près d'institutions, de monuments nationaux et dans le métro. Le gouvernement a annoncé la menace d'étendre ce modèle à d'autres villes dirigées par des responsables démocrates, parmi lesquelles Chicago, New York, Baltimore et Boston.
Réactions des responsables locaux et étatiques
Des responsables démocrates ont mis en garde contre ce type de déploiement et l'ont qualifié d'« invasion » lorsqu'il est appliqué aux villes. Le gouverneur de l'Illinois, JB Pritzker, a accusé le président de chercher à remettre en cause les élections législatives de mi-mandat et a appelé à la mobilisation pour empêcher l'utilisation des forces armées aux niveaux locaux. Le gouverneur du Maryland, Wes Moore, a exprimé des préoccupations similaires concernant la justification politique de tels envois de forces fédérales.
Le maire de Chicago, Brandon Johnson, a signé un décret visant à limiter l'autorité d'éventuelles forces de l'ordre fédérales sur le territoire municipal. Lors d'une manifestation, il a déclaré « Pas de troupes fédérales à Chicago ! » et a affirmé que la ville défendrait sa démocratie.
Points d'attention
Les annonces présidentielles reposent sur des décisions exécutives concernant le recours à des forces fédérales dans des zones urbaines. Les mesures prises à Washington et Los Angeles sont présentées par l'administration comme des réponses à des problèmes de sécurité publique; des responsables locaux et étatiques ont, pour leur part, exprimé des inquiétudes sur l'usage de moyens fédéraux à visée policière et sur les implications politiques et institutionnelles de tels envois.